Beaucoup de personnes poussées par l’instinct de se prendre en charge surtout les expatriés se lancent dans le traitement des ongles. Mais, cette activité étant bien que banale permet aux pratiquants de se nourrir.
Ils sont nombreux ces jeunes qui sont pour la plupart ambulants qui sillonnent les rues de la capitale à la recherche de la clientèle. Ces jeunes sont essentiellement des expatriés. Les pratiquants du métier de pédicure et manucure, malgré la moquerie s’en sortent bien dans l’exercice de leurs activités. C’est le cas de Mahamadou nigérien qui exerce ce métier depuis 5 ans. « Je suis arrivé à N’Djamena en 2017. Automatiquement j’ai acheté mon matériel de travail notamment les ciseaux, alcool et autres. Les gens croient que nous sommes les derniers de la société, mais je vous informe que c’est avec ça que je paye mon loyer et je me suis même marié grâce aux revenus de cette activité », informe-t-il.
Ce métier est vu d’un mauvais œil au Tchad cependant, Bandala originaire du Mayo-Kebbi Est, trouve que c’est une question de mentalité. « Les Tchadiens dans leur ensemble n’ont pas la culture de créer. Ils aiment la facilité. Sinon on ne peut pas rester comme ça pour ne rien faire en disant qu’on est en chômage. Qui viendra nous donner à manger ? », renchérit-il.
Toutefois, comme tout métier l’activité de manucure et pédicure présente aussi des risques. « C’est vraiment épuisant. On fait le tour de la ville tous les jours à la quête des clients sous le soleil et autres intempéries. Le soir on est tellement fatigué », se plaint Yaya Mahamat.
Djérabé Christian




















